L’ère du digital peut inquiéter; elle offre de nouvelles opportunités mais remet aussi en question la manière de définir notre humanité au travail. En effet, la manière dont nous travaillons est en train de changer : nous avons besoin d’acquérir de nouvelles compétences en permanence, et de nous adapter à un environnement en constante mutation.
Pour que les dirigeants d’aujourd’hui demeurent efficaces, ils doivent développer leur « savoir être », leur leadership, leur assertivité et leur capacité de communication. C’est seulement dans ces conditions qu’ils contribueront à garantir le succès de leurs organisations. Les nouvelles méthodes de management placent souvent le collectif au-dessus de l’individuel, mais seuls les individus sont capables de prendre des décisions et ont la capacité de résoudre des conflits. La notion de responsabilité individuelle demeure primordiale.
Peu importe les avancées technologiques que nous pourrons observer dans les années à venir, nous devons continuer à développer notre empathie, notre esprit critique et notre capacité de réflexion créative. Ces compétences qui relèvent du comportement ne seront jamais prises en charge par la technologie, et ont un impact réel sur les enjeux business. Toutes les générations sont concernées par cet impératif ; celui de conserver notre intelligence émotionnelle à l’heure du digital. Cela affecte la manière dont nous travaillons ensemble, dont nous interagissons les uns avec les autres et dont nous gérons nos projets.
Une enquête Forbes a analysé le parcours de 20 000 nouvelles recrues, et les résultats sont troublants : 46 % d’entre eux ont quitté l’entreprise au cours de leurs 18 premiers mois. 89 % sont partis pour des raisons liées à leur comportement, et seulement 11 % pour des raisons purement liées à leurs compétences. Cela pose un vrai problème d’acquisition des nouveaux talents et de rétention pour les entreprises, qui in fine affecte leur performance globale. Au fur et mesure que le digital prend de la place dans le contexte organisationnel, le savoir être devient de plus en plus indispensable, car pour opérer au mieux les nouvelles technologies, l’intelligence émotionnelle et le leadership digital sont critiques.
De même, une enquête indépendante réalisée par CrossKnowledge en 2016 montre que la grande majorité des organisations (82 %) affirment que l’expertise dans l’utilisation des technologies digitales est une compétence professionnelle indispensable aujourd’hui. Cependant, seulement 40% d’entre elles possèdent un programme de formation digitale dédié pour ses employés. En réalité, les compétences digitales vont bien plus loin que simplement savoir comment utiliser des outils digitaux. Comme le dit Eshet-Alkalai « L’alphabétisation numérique implique plus que la simple capacité à utiliser un logiciel ou à utiliser un dispositif numérique; il comprend une grande variété de compétences cognitives, motrices, sociologiques et affectives complexes dont les utilisateurs ont besoin pour fonctionner efficacement dans les environnements numériques ».
Pour agir sur ce phénomène aujourd’hui, voici quelques étapes très simples qui vous permettront de déployer le leadership digital dans votre organisation :
Commencez par dépassez la peur. Le manque de familiarité avec les outils digitaux peut constituer une barrière sur le chemin vers la culture digitale. Pour aller vers la transformation, il faut adopter le changement. Ensuite, il est important d’évaluer votre propre niveau compétence digitale.
Il est essentiel pour votre organisation et vos équipes de savoir quel est leur niveau de compétence digital. Il vous faudra trouver un moyen de mesurer ces compétences, et d’identifier les zones d’amélioration. De plus, comme la technologie digitale évolue en permanence, il est important de mesurer régulièrement l’évolution de vos compétences ; les compétences à développer sont sujettes à évoluer.
Enfin, lancez-vous dans l’exploration! En se fondant sur les résultats des étapes 1 & 2, familiarisez vous avec la myriade de technologies disponibles. Commencez par vous poser la question : « qu’est ce que je souhaite obtenir pour moi, pour mon équipe, et pour mon entreprise au global ? » Même si ces technologies ne sont pas accessibles immédiatement, ces questions vous permettrons de mesurer d’emblée les bénéfices accessibles.